Je voulais partir, mais une force invisible m'en empêcha, impossible pour moi de fuire.
Je soupirai et restait donc à regarder le garçon.
- E...Est-ce... Que... Ca va ?
Ca va ? Mais quelle question ! Je venais de lui bouffer la main ! Ah mais qu'elle conne ! Tout ça pour un livre que j'avais en triple exemplaire ! Je m'énervais trop vite..

Il resta sans bouger. Il reprit peu a peu ses esprits.
- Rends moi mon couteau ...
Son visage resta impassible.

Je soupirais et me leva, lui tendant son couteau.

Adrien se redressa.
Il le prit de sa main ensanglanté.
- Faut que je me fasse un pansement.
Il rangea son couteau.

Je poussais un soupir et baissait les yeux.
- Je... je suis vraiment désolée....

Adrien se leva avec aucun signe de compassion sur le visage.
- Ouais, ouais.
Il commença a avancé la main toujours ensanglanté.

La même force invisible me poussa vers lui.
- Attends ! C'est quoi ton nom ?

Adrien s'arrêta.
Dos a elle.
- Tu tiens pas a le savoir.
Il resta toujours impassible.

Je me mis à grogner, Monsieur Soulaaaaaant !
Je m'approchais de lui.
- Si, sinon je ne te le demanderai pas

Adrien posa ses yeux sur elle.
- Sa sert a rien que je te donne mon prénom.
Il soupira.

Je lui fit un sourire;
- Ca alimente ma curiosité.
C'était dingue, j'avais toujours ce petit sourire respirant la joie de vivre, que je sortais à des moments incroyables. Ce sourire particulier qui pour ceux qui ne l'avait jamais vu procurait toujours un petit silence, et pour ceux qui le connaissait, les faisait sourire. C'était obligatoire.

Adrien arqua un sourcil.
- Va l'alimenter ailleurs.

[ T'e nulle Lala TT]
J'arquais un sourcil.
- Nan.
Je m'approchais de lui;
- Alors, c'est quoi ton prénom ?

[Même pas D8]
Adrien soupira.
- Il faut que j'aille soigner ma main. Il insista ensuite. A cause de toi.
Il fit un petit sourire, ravageur ** *sort*

[Si ! J'avais insisté sur le fait que son sourire provoquait toujours un silence TT Et t'as rien fait. Pour la peine je réagis pas à son sourire ravageur ! Na ! ]

Je levait un sourcil.
- Ben je t'accompagne !

[*pleuuuure*]
Adrien haussa les épaules.
- Fait comme tu veux. J'en ai rien a faire.

( J'te laisse une chance. )

Je ne pus m'empêcher de refaire mon sourire si spéciale.
- Merci ^^

Adrien remarqua son sourire. Il détourna le regard et déglutit.
Un petit silence ce fit.
- Bon ... Ben, on y va ?

(C'est bien 8D !? )

( C'est parfait ^^ )

Je penchait la tête sur le coté en le voyant regarder ailleurs.
- Ouiiii !
Je me foutais completement de son "me touche pas" et lui saisit le bras et le tirait jusque l'hospice.

J'arrivais, marchant lentement, regardant autour de moi, la ville se reveillait petit à petit.
Je m'assit sur un banc et ferma les yeux.

Je courrais, en talons haut et dans ma robe claire.

Putain , putain, je vais me faire allumer si je rends mon dossier d'inscriptions en retard !

Moi je restais sur le banc, je savais qu'elle passait, mais comme je l'avais dis tantot, c'était pas à moi de lui parler.

Je me précipita dans l'université Molière, et entra, tendant mon dossier à la secrétaire. Qui me fait remarquer que j'ai 12 minutes de retard. Merde.

Je sortit, énervée, et me posa à la terrase d'un café. Je vit un ami arriver, et parla un peu avec lui.

- Hey, Jack ! Fit une voix que je reconnu de suite.
Sans ouvrir les yeux, je lui répondit.
- Salut.
Je finis tout de même par le regarder, c'était mon ancien voisin de classe de CM2, mais aussi de 6 ème, de 5 ème... un vrai pot de colle celui là ! Et je n'avais jamais su pourquoi il me suivait tout le temps comme ça;
- Ca va ? Me demanda-t-il en s'asseyant près de moi.
Je remarquais qu'il portait un lourd sac de course.
- Ouais. Tu veux de l'aide ?
- Non, non. j'habite à coté.
Il désigna un grand immeuble de pierre.
- alors, quoi de neuf depuis le temps ? Lui demandais-je. T'as enfin trouvée une copine ?
Je le vis rougir et fronça les sourcils.
- Une... Pas vraiment...
- Comment ça ? fis-je ne comprenant pas.
- Ben... J'suis gay...
J'éclatais de rire, finalement pas si surpris que ça.
- Ah !

Je soupira.J'adorais cet ami, mais une fois lancé, impossible de l'aretter. Après avoir eu des nouvelle de tous les voisins, de la maitresse, du moniteur de centre aéré de l'été de nos 8 ans, de sa famille au complet, du chien du gardien, je commençait à chercher un échapatoir. Dieu, pitié, sauver moi de la noyade sous toutes ses paroles..!